Nous engageons tous de nous-même dans notre travail.
C’est notamment le cas quand notre métier a une forte dimension relationnelle, que ce soit au sein d’un collectif de travail et/ou que ce soit dans l’accueil, l’accompagnement d’un public (habitants, adhérents, usagers…).
Accueillir, écouter sans jugement, entendre le point de vue de l’autre, communiquer… sont autant de fonctions alors essentielles.
Dans un quotidien professionnel, cette dimension relationnelle peut être une véritable richesse, une source également d’épanouissement. Mais elle peut également être difficile, éprouvante au point de nous mettre à mal et/ou de fragiliser la cohésion d’équipe quand ce que nous entendons heurte nos valeurs, quand nous nous sentons démunis pour y répondre ou encore quand nous n’arrivons pas à nous comprendre.
En théorie, nous savons souvent ce que nous devrions faire… oui, mais nous ne vivons pas en théorie… nous vivons dans le monde tel que nous le percevons, avec toute sa complexité, ses paradoxes, ses contradictions.
Il est alors certainement important de prendre du recul pour accueillir nos émotions sans jugement, peut-être les partager, et les interroger : de quoi s’agit-il au juste ? que manifestent-elles ?… que nous disent ces situations de nous-même ? quelle(s) réponse(s) pourrions-nous y apporter ?…
A défaut d’avoir un espace d’élaboration, toutes ces questions peuvent devenir autant de ruminations et/ou être mises de côté et nous amener à reproduire des mêmes manières de faire qui conduisent aux mêmes insatisfactions.
Un tel espace d’élaboration peut avoir une dimension collective. Nous pouvons être alors dans une démarche de groupes d’analyse des pratiques professionnelles (APP) : des professionnels accompagnés par un tiers extérieur, garant du cadre, travaillent sur leurs pratiques professionnelles à partir de ce que des situations leur font vivre.
L’espace d’élaboration peut être individuel. Nous nous situons alors dans le cadre d’une supervision : nous venons là aussi partager des situations qui nous interrogent, voire nous mettent en difficulté, pour analyser avec l’écho d’un tiers ce qu’elles révèlent, ce que nous pourrions en apprendre.
Psychologue du travail, je propose un accompagnement de l’une ou l’autre de ces formes : analyse des pratiques professionnelles ou supervision. Dans les deux cas, une élaboration demande un engagement et une régularité.
Parce que la supervision est, selon mon expérience, une nécessité quand on entend être dans une posture d’accompagnement, je dispose moi-même d’un espace de supervision.