Nous n’avons peut-être jamais autant parlé de bien-être au travail et développer de démarches dans ce sens… et pourtant j’accompagne régulièrement – en cabinet ou en visio – des professionnels qui ne se retrouvent plus dans leur travail. Le nombre de personnes en arrêt de travail est parfois très significatif dans certaines organisations. Dans de nombreux secteurs, des organisations ont aujourd’hui des difficultés très importantes à recruter des professionnels.
Dans les accompagnements collectifs, au sein des organisations, je constate que les collectifs de travail sont souvent mis à mal : les professionnels ne portent parfois plus de projets fédérateurs autour de valeurs communes, d’une visée partagée.
Dans ce contexte, nous sommes manifestement invités à interroger les fondements de notre modèle économique, ainsi que ce qui nous permet de (re)faire société au sein d’une entreprise, d’une association d’une collectivité locale.
La croissance demeure souvent un objectif, et la performance un levier pour la soutenir, la développer.
Comme bien d’autres avant moi, je crois nécessaire d’interroger ce que recouvrent ces mots.
La croissance est avant tout une capacité du vivant : la capacité de croître, de grandir, de se développer. Chaque fois qu’elle est réduite à un pourcentage d’augmentation du PIB d’un pays ou du chiffre d’affaire d’une organisation, elle est dévalorisée, dégradée. La croissance – cette essence du vivant, de ce qui est animé (aussi bien un être qu’une organisation)- ne peut s’évaluer avec juste un chiffre.
D’un autre côté, la performance ne peut se limiter – comme c’est encore trop souvent le cas – à faire toujours plus. D’après Le petit Robert, elle a étymologiquement à voir avec l’idée de « réaliser » (to perform) et celle de l’ancien français « parformer » ou « parfaire ». A partir de cette proposition, il pourrait s’agir de réaliser, de se réaliser. Dans les domaines économiques et du travail, en écho aux travaux de Yves Clot notamment, nous pourrions retrouver ici l’objectif de se reconnaître dans ce que nous faisons. La question de la performance ne se réduit plus alors à : combien d’unités nous avons produit, ou de services nous avons rendu dans un temps donné ? Mais elle intègre également une dimension qualitative et subjective tellement puissante : nous reconnaissons-nous dans ce que nous produisons ou proposons ? Une question très importante parce que nous mettons de nous-même dans notre travail.
Avec ces considérations, peut-être pouvons-nous véritablement soutenir l’émergence d’un nouveau rapport au travail. Un travail dans lequel nous nous réalisons, et qui nous fait grandir individuellement et collectivement.
Certains diront qu’il s’agit d’une utopie.
Pour ma part, je constate à travers des accompagnements combien elle peut devenir réalité lorsqu’ils permettent de (re) mettre en discussion les objectifs d’un projet, la manière de les atteindre en tenant compte du point de vue de chacune de ses parties prenantes.
C’est tout l’enjeu des accompagnements que vous propose le Cabinet Villeval